Auteure : Anne Cantore ♦ Editions Elixyria ♦ Genre : érotisme ♦ Résumé :

Quand Alexandra échoue presque par hasard dans le dojo qui abrite, exceptionnellement ce jour, une prestation de Kinbaku réalisée par le très secret Kenzo Araï, elle n’en attend pas grand-chose. Pourtant, le baiser du chanvre sur sa peau est une révélation, premier pas sur un chemin qui va la conduite très loin dans l’exploration de l’art des cordes.

Entre souffrance et plaisir, le Sensei la guide sur cette voie difficile de la soumission. De Paris à Kyoto, de punitions en défis, les liens se tissent au sein du couple, jusqu’à devenir inextricables.

Mais le Maître et sa soumise ne savent pas encore que l’amour est un art auquel il est facile de s’attacher. Trop peut-être..

Sauront-ils jouer en harmonie sur cette corde sensible ?

MON AVIS

Je ne lis pas souvent de romans traitant du BDSM, je les trouve souvent survolés. Mais celui d’Anne Cantore m’a fortement intriguée et ma passion pour le Japon m’a clairement poussée entre les pages. Je me suis régalée, dévorant cet ouvrage en très peu de temps.

C’est par hasard qu’Alexandra découvre l’art du Kinbaku. Elle qui cherche encore son épanouissement personnel va se révéler entre les mains, ou plutôt entre les cordes, du Sensei Kenzo Araï. Un voyage magnifique, semé de doutes, de peurs, de barrières et parfois douloureux que j’ai énormément apprécié. J’attendais beaucoup de ce roman et je ne suis pas du tout déçue. Les scènes sont parfois dures, Kenzo est un Maître intransigeant mais je n’en attendais pas moins pour ce thème.

Il voulait sa jouissance, autant qu’elle, peut-être même plus.
Il la voulait parce qu’elle lui appartenait de droit, parce qu’elle était l’alpha et l’oméga de son univers, celle de qui tout partait, celle à qui tout reven
ait.

J’aime quand les personnages évoluent dans un roman et c’est le cas ici autant pour Alexandra que Kenzo. Et si on se doute bien que le chemin vers l’abnégation et la soumission de la jeune femme n’est pas facile, on imagine moins bien les doutes qui peuvent assaillir un Dominant dans ce type de relation. J’ai adoré que le Sensei nous les dévoile. Je me suis attachée à eux, à leurs fêlures. Ils m’ont parfois agacée mais surtout beaucoup émue. Leur recherche du bonheur est peut-être hors du commun mais jamais ils ne renient ce qu’ils sont. C’est là tout le paradoxe, Alexandra est une encordée mais sa libération m’a sautée aux yeux.

Dans cette romance écrite à la 3ème personne, les chapitres sont plutôt courts, addictifs et les titres sont plutôt évocateurs… On ne peut que saluer l’énorme travail de recherche mené par l’auteure, que ce soit sur les pratiques en elles-mêmes ou bien sur le Japon. J’ai adoré toutes ces informations distillées au fil des pages sans lourdeur. Mon amour pour ce pays et surtout pour les kimonos a trouvé un écho parfait entre les lignes de ce roman…

« Ma marque est visible et perdure, au mieux, quelques jours dans ta chair. Celle que tu imprimes dans mon coeur ne se voit pas, mais ne s’efface jamais. Nous sommes liés, tu comprends. Pas par mes cordes, mais par les tiennes. Et si tu peux te débarrasser de mes liens, je ne peux me désengager des tiens…« 

Sensei Kenzo Araï

Je découvre la plume d’Anne Cantore avec Liés et le voyage fût intense, empreint d’une certaine poésie. Une plume qui sublime la beauté d’un amour si singulier, qui n’appartient qu’à eux. Alors si vous aimez sortir de votre zone de confort, gardez l’esprit grand ouvert et plongez dans cet univers si particulier mais fascinant.

Céline


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